Les emballages compostables, biodégradables, recyclables ou encore réutilisables ! Tous ces termes tant à la mode à l’heure où les enjeux écologiques et environnementaux sont aux cœurs des conversations et des craintes. Tous les secteurs d’activité sont concernés et une multitude d’alternative ont vu le jour.
La différence entre les termes compostable et biodégradable est finalement très mince. Malheureusement, ils sont souvent utilisés de la mauvaise manière… C’est sur ces termes qui nous paraissent bien souvent les plus écologiques que nous allons porter notre attention.
Pourquoi nous avons souhaité évoquer ce sujet dans un article de blog ?
Tout simplement, parce que c’est à ce niveau que nous avons rencontré le plus de difficultés. Tu dois savoir maintenant que nous avons des engagements forts qu’ils soient sur le plan social mais aussi environnemental. Alors le choix d’un emballage le plus clean possible, c’était une évidence ! Et c’est là, que nous avons pris encore plus conscience de la triste réalité. Pourquoi ? Tout simplement parce que le business s’est emparé de tous ces termes et les utilise purement à des fins marketing. C’est ce qu’on appelle encore une fois du greenwashing… Aucun domaine n’y échappe !
Emballage compostable et biodégradable, quelles différences ?

Un élément est considéré comme biodégradable lorsqu’il est susceptible de se dégrader naturellement, c’est à dire sans l’intervention de l’homme. Grâce à des micro-organismes qui vont s’en nourrir.

Un élément est considéré comme compostable lorsqu’il peut se biodégrader dans des conditions précises déterminées par l’homme dans l’objectif de créer un engrais qui sera fertilisant pour le sol.

Un élément est considéré comme biodégradable lorsqu’il est susceptible de se dégrader naturellement, c’est à dire sans l’intervention de l’homme. Grâce à des micro-organismes qui vont s’en nourrir.

Un élément est considéré comme compostable lorsqu’il peut se biodégrader dans des conditions précises déterminées par l’homme dans l’objectif de créer un engrais qui sera fertilisant pour le sol.
Tu vas probablement te dire que finalement, c’est la même chose. Et bien non, la subtilité réside dans le fait qu’un élément compostable est forcément biodégradable. L’inverse en revanche n’est pas toujours vraie. Pourquoi ? Tout simplement parce que le temps de dégradation vient jouer un rôle primordial et le rejet d’éléments toxiques aussi.
- Un mouchoir en papier va prendre 3 mois en moyenne ;
- Une bouteille en plastique va prendre 400 ans en moyenne.
Alors finalement, tout élément finira par se dégrader avec le temps me diras-tu ? Oui mais pour être entièrement biodégradable au sens légal, il doit se dégrader rapidement, sans qu’aucun produit chimique ne soit ajouté pour accélérer le processus et sans avoir d’effets néfastes ou toxiques pour l’environnement. Ce qui n’est pas le cas du plastique qui va prendre des centaines d’années à disparaitre, envahir les océans et laisser des micro-particules polluantes.
Et dans les deux cas, aucun produit, qu’il soit compostable ou biodégradable, doit être jeté ainsi dans la nature. Sous peine que les conditions optimales de dégradation ne soient pas réunies et d’avoir ainsi un impact négatif sur la biodiversité.
Qu'en est-il des alternatives au plastique soi disant écologique ?
Les emballages "oxo-dégradables"
Les emballages oxo-dégradables sont en fait des emballages en plastique auquel il a été ajouté des produits chimiques pour les rendre dégradables plus rapidement. Alors théoriquement, ils sont biodégradables. Mais en réalité, ils ne sont pas vraiment écologiques :
- Plastique “normal” issu du pétrole = ressource non renouvelable ;
- Une présence de métaux lourds et de produits toxiques dans les particules restantes invisibles à l’oeil nu ;
- Non compostable car les fragments viennent rendre le compost inutilisable ;
- Non recyclable avec les méthodes actuelles car les produits chimiques pertubent le processus.

Les emballages "biosourcés"
Les emballages biosourcés sont fabriqués avec des matières végétales provenant de la biomasse : blé, maïs, betterave, pomme de terre ou encore de la canne à sucre… C’est le cas par exemple du PLA.
Leur fabrication a donc une emprunte carbone plus faible (et encore), mais attention, tous les emballages biosourcés ne le sont pas à 100% et donc ils ne sont pas forcément biodégradables ! Il convient d’ajouter également une précision, même si “biosourcé” contient le préfixe bio, cela n’a rien à avoir avec l’agriculture biologique. Tu vois où nous voulons en venir ?
Ils peuvent alors être fabriqué avec une matière naturelle cultivée sur des exploitations intensives utilisants les pesticides. Sans parler également des mauvais impacts sociaux que peuvent avoir certaines cultures notamment la canne à sucre où les travailleurs ne profitent sûrement pas d’un commerce équitable.
Des études sont lancées pour créer des plastiques biosourcés à base de déchets organiques. Croisons les doigts pour leur réussite !

Alors, comment repérer les emballages compostables ou biodégradables concrètement ?
Maintenant que tu en sais un peu sur les différents types d’emballages et la nuance entre compostable/biodégradable. Voyons par quels moyens tu peux te repérer et ne pas te faire tromper par les méthodes greenwashing.
Les labels et les normes pour les produits compostables

Celui ci certifie que l’emballage est compostable seulement de manière industrielle à une température entre 55° et 60°, bien plus élevée qu’en compostage domestique. Il répond à la norme Européenne EN 13432.

Celui ci certifie que l’emballage est compostable à la maison. Il reprend les mêmes exigences que le OK compost simple mais ajoute qu’il doit être compostable à une température inférieure et dans un bac domestique.

Proposé par un autre organisme, il est souvent associé avec le OK compost et répond aux exigences de la norme Européenne 13432 et valide donc un compostage en conditions industrielles.



Celui ci certifie que l’emballage est compostable seulement de manière industrielle à une température entre 55° et 60°, bien plus élevée qu’en compostage domestique. Il répond à la norme Européenne EN 13432.
Celui ci certifie que l’emballage est compostable à la maison. Il reprend les mêmes exigences que le OK compost simple mais ajoute qu’il doit être compostable à une température inférieure et dans un bac domestique.
Proposé par un autre organisme, il est souvent associé avec le OK compost et répond aux exigences de la norme Européenne 13432 et valide donc un compostage en conditions industrielles.
En résumé, avec ces logos tu devrais t’y retrouver. En revanche, pour les produits n’en possèdant pas, si le vendeur fait référence à la norme EN 13432 en indiquant que son produit est compostable : Oui mais en conditions industrielles. Tu dois savoir aussi que malheureusement la filière de compostage industrielle en France est encore très peu développée.
Il existe encore une multitude de label, notamment avec le groupe TUV Austria qui propose aussi ses labels pour la biodégradabilité dans les sols, les océans et les eaux douces.



Notre article touche à sa fin. On espère que tu n’es pas trop perdu(e) face à toutes ces informations ! Tout ce que nous souhaitons c’est que tu puisses te rendre compte à quel point nous pouvons être baratiné de tous les côtés et dans notre soucis de transparence totale, nous souhaitons t’accompagner du plus que possible de ta transition écologique et alimentaire.
Alors, quel emballage est le plus écologique ?
Très honnêtement, il est difficile de répondre à cette question…
Les emballages en carton et papier semblent être les plus écologiques. Encore faut il privilégier des cartons le moins imprimé possible… C’est sujet qui pourrait avoir un article à lui tout seul aussi. Finalement, la discussion et les arguments peuvent être sans fin. IL Y A DE QUOI ÊTRE PERDU ! 😉
De plus, ils ne peuvent pas être utilisés pour tous les produits, notamment pour les aliments qui ont besoin d’une conservation hermétique par exemple. Finalement, le plus important est de limiter les emballages superflus, inutiles ou à usage unique et privilégier les produits en vrac quand c’est possible.
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